Bonsoir, bonjour à tous
On a fini notre semestre, enfin presque. Si si, c'est la fin des exams pour signatures, des exams, des répétitions d'exams, des répétitions de répétitions d'exams, des examens finaux, des oraux, des petits papiers à rendre pour... ah c'est demain le 15? Des devoirs maisons, des soutenances de devoirs maisons, des dossiers et j'en passe. Bref c'est fini!
Enfin non, il nous reste un devoir de system modeling, mais faisons comme si c'était bien la fin. Nous avons notre semestre, pour ceux que ça intéresse, à deux trois crédits près, mais on aura le temps de dénigrer lâchement l’administration de la BME une fois retourné à la maison. On a nos signatures, on remplit gentiment nos fiches et... et on ne fait plus rien de constructif depuis mardi. Repos, farnientes et lotro. Un vrai couple de geek.
Donc on a enfin le temps de vous parler de nos balades dans Budapest. On aurait aimé le faire plus tôt, mais... mais on ne l'a pas fait très visiblement.
Nous voulions vous parler de Budapest la nuit. Vous le savez, nous sommes de vrais oiseaux de nuit, parcourant inlassablement soirées étudiantes et bars.... Hum... Non, ça n'est pas très crédible, par contre, nous sommes de véritables bourreaux de travail, vivant, dormant, tout en travaillant, sur le campus et ce 24/24. Oui? Non... ça non plus ça ne passe pas... Bon la vérité, on a eu la grande joie d'avoir des cours se terminant à 20h, nous faisant donc rentrer, de nuit, en râlant sur cette vie abominable qu'est celle de l’Étudiant. Surtout lorsque le dit cours se passe dans un bâtiment brandnew, voir même groundbreaking, dessiné par un architecte de génie, et qui plus est hongrois, aux idées novactrices. Tel les deux couloirs parallèles, un couloir A pour ces bouseux d'étudiants, et un couloir B, juste séparé par un mur de placo, pour les Professeurs.
Ou les sublimes amphi de 1000 places et des brouettes, astucieusement suspendus entre les deux ailes du bâtiment et accessibles par deux passerelles très étroites. ET enfin, parce que le bâtiment est beau, des jolis spots led qui clignotent la nuit... Juste dans les yeux des pauvres étudiants, condamnés à assister à un cours des plus déprimants, dans le noir (parce que travaux) mais avec des spots colorés et flashant... Mais de l’extérieur ça a de la gueule.
Je râle beaucoup, maman pourra donc en conclure que j'écris et non pas Laure. Mais le bâtiment est vraiment joli, pas pratique du tout pour y vivre mais beau. Il est neuf, ils auront le temps de changer ce qui ne va pas. Enfin, je ne vais pas vous plomber le débit en proposant un diaporama de toutes nos innombrables photos, mais le pont est très beau lui aussi. De nuit, on a du le prendre lorsqu'on rentrait, avec ce traditionnel tram jaune.
C'est depuis ce pont que nous avons pris la plupart des photos de Gellért hill. Il faut dire que nous l'empruntons un bon nombre de fois tous les jours pour passer de Pest à Buda. Le Danube est grand, très grand. La traversée est donc un poil plus longue que celle de la Mayenne. Ce grand amas de métal tremble à chaque fois qu'un tram passe, un très bon simulateur de tremblement de terre.
Et voilà, je vous embête pas plus avec nos photos de nuit. Sinon, il neige. Oui en décembre il neige. Les nordiques riront sans aucun doute mais il neige beaucoup, même que c'est un tout petit peu le bazar. Il faut dire que la mairie n'a pas arrangé les choses en proposant une vraie expérience de responsabilisation des citoyens. Une idée audacieuse à la croisée des chemins entre anarchie, négation de tout principe de sécurité routière et confiance exacerbée en la nature humaine. Ils ont décidé (ou ont été obligé, soyons réaliste), de couper, pendant une semaine, tous les feux de circulation. Enfin ceux de l'arrondissement où nous habitons. Je vous laisse imaginer la pagaille... Mais cela ne s'est pourtant pas si mal passé, enfin nous n'avons vu aucune grand mère écrasée, aucun touriste bousculé, presque aucun embouteillage et point d'accidents...L’expérience aurait donc été beaucoup plus rigolotte en France.
Et donc, il neige. Ce qui est bien vu que Buda est très vallonnée, Gellért hill faisant office de micro montagne. Et c'était chouette. Très chouette même. Bon, on aurait bien aimé avoir des chaussures adaptées, mais c'est très sympathique. Réaction un poil enfantine mais j'aime me réveiller avec un paysage (une cours d'immeuble) tout blanc. J'aime marcher dans la neige et entendre ce crissement si particulier. Et puis la neige c'est reposant à regarder. Un très beau petit animé me ferait comparer la chute de la neige et celle des pétales de fleurs de cerisier. Un spectacle qui doit être merveilleux d'ailleurs, tout comme les collines de Gifu au printemps... Mais je m'égare, non?
Et comme il neige, nous avons décidé de visiter les bains termaux de Széchenyi. Deux ou trois kilomètres de marche dans une couche de neige toujours grandissante pour arriver au City Park, sorte de Central Park qu'on aurait excentré en dehors de la ville au bout d'une copie des champs Élysées. Mais ça valait le coup. Les bains sont ouverts et il faut s'imaginer une eau thermale jaillissant à 70°C, pour remplir d’immenses bassins d'une eau à 38 et des brouettes (bah oui il fait -5 dehors, alors forcément...). Et une nappe de brume incroyable s'élevant du bassin, donnant un côté féérique à la scène. Rajouter par dessus de la neige, qui tombe à gros flocons, et donc un ciel blanc. Blanc-gris, comme la neige sur les toits. C'était fantastique, incroyable, féérique, nous le conseillons vraiment à tout voyageur passant à Budapest en hiver. Bon il faut sortir, ce n'est pas facile et nous avons très vite compris pourquoi les habitués avaient des tongues. Mais c'était chouette! Il y a aussi un bassin d'eau plus fraiche pour faire des longueurs, et quelques bains à bulles. Bien sûr les frileux trouveront tout le nécessaire pour passer un bon moment de détente à l'interieur avec de très nombreux bains d'eaux à diverses températures et avec diverses compostions. Mieux que les onsen, le nudisme étant prohibé.
Une après midi très reposante donc, conclue par un bon café latte au gingerbread, un bon livre et une part de gâteau au chocolat. Les vacances ! Bon il faut qu'on révise pour lundi, et qu'on prépare nos valises pour Noël. Conclusion, Budapest c'est une belle ville.